Pierre-Olivier Weiss – « Les étudiant·e·s sont-ils en sécurité ? Les enquêtes de victimation comme outil de la connaissance du monde étudiant »

publication

Champ pénal, 22, 2021
en ligne

Cet article cherche à montrer, en procédant par étape, le bien-fondé du recours aux enquêtes de victimation pour une connaissance du « monde » étudiant en France. En quoi est-il pertinent d’étudier l’insécurité et les victimations des étudiants ? Et quel type de connaissance peut-on apporter ? Ce sont les questions auxquelles nous tentons de répondre. En nous appuyant sur les évolutions récentes des effectifs d’inscrits à l’université et au regard des questions en termes de sécurité que les changements contemporains soulèvent, nous proposons de revenir sur les enquêtes de victimation comme instrument de mesure de la délinquance et des incivilités. Nous constatons que la littérature scientifique française apporte finalement peu d’éléments sur la réalité des étudiants concernant les questions de sécurité. À partir de là, nous cherchons à démontrer que les enquêtes anglo-saxonnes peuvent être un appui et ainsi être transposées aux campus nationaux. À l’heure où les discussions sur la sécurité des campus tendent à conclure à leur imperméabilité vis-à-vis de leur environnement immédiat comme solution miracle, il apparaît utile de se doter d’outils mesurant la délinquance, les incivilités et les peurs de leurs usagers pour mieux comprendre, mieux protéger et mieux agir. La fin programmée de l’enquête « Cadre de vie et Sécurité (CVS) » est une justification supplémentaire pour repenser l’outil et les terrains sur lesquels il pourrait s’appliquer.

Lire aussi

926

Article de Yoann Morvan : « Les Juifs de France à l’épreuve des élections de 2024 »

Tumultes n°63-flyer

Article d’Omar Fassatoui : « De la judiciarisation du racisme en Tunisie. Avancées et limites »

art. Mattina RIPC_303_0053 définitif_Page_01

Article de Cesare Mattina : « Des pratiques ordinaires et pourtant fort dénoncées. Réflexions sur la dimension clientélaire des politiques publiques à partir du laboratoire marseillais »