Lors de cette année de délégation au sein du Mesopolhis, je travaille sur l’enseignement supérieur et la recherche en essayant d’identifier et de comprendre les effets de la gouvernance de la recherche sur le travail académique.

Dans des situations de crise (attentats, pandémie, etc.), l’université et les universitaires sont souvent mobilisés pour apporter des réponses. Ces mobilisations sont accompagnées de financements fléchés (bourses de thèses, ouverture de postes), d’appels à projet (budgets permettant le montage d’équipes de recherche), ou de dispositifs spécifiques qui visent à inciter les universitaires à redoubler d’effort sur la question.

Lors de mon séjour au sein du laboratoire, je me focalise sur la question de la « prévention de la radicalisation » et de la « radicalisation », en essayant de comprendre comment le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche s’est adapté aux adresses politiques. En examinant les dispositifs d’incitation (financements de thèses, postes, programmes de recherche) je cherche à comprendre l’ampleur des transformations du travail scientifique sur ces thématiques.

Par-delà les évolutions de l’université et du travail universitaire, je souhaite également aborder, par des études quantitatives de productions scientifiques, la façon dont les sciences humaines et sociales ont abordé, transformé et redéfini le concept de radicalisation. Pour cela je travaille avec Jean-Baptiste Bertrand, ingénieur au sein du laboratoire.

Loïc Le Pape